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Terrorisme : mon « expert » était un imposteur lié aux services secrets

En 2009, j'avais interviewé Jean-Charles Brisard, consultant sur la question terroriste selon la presse française. Il a récemment été démasqué par le Wall Street Journal comme un usurpateur d'identité.

Le 08.05.2019 à 19h11

Automne 2009 : je collaborais avec la Télé Libre de John Paul Lepers. Ce dernier, ex-vedette de Canal+, m'avait sollicité : il voulait "ouvrir un débat alors tabou sur les circonstances des attentats du 11 septembre" .

Après avoir relayé mon reportage sur l’architecte Richard Gage (aujourd'hui censuré sur son site désormais engagé dans "l'anticomplotisme" subventionné), Lepers m'avait proposé de co-interviewer deux autres contestataires de la version officielle (dont l'ex-parlementaire américaine Cynthia McKinney).



Un mois plus tard, Lepers voulait un défenseur de la version officielle : je suggérais d'inviter Jean-Charles Brisard, l'expert régulièrement convié par les médias français sur le sujet et le promoteur de la thèse (de fabrication sioniste) de l'implication de l'Arabie saoudite.









Extrait de mon entretien : 



À la fin de l'entretien, Brisard (qui -inquiet de sa sécurité- nous disait toujours porter sur lui une arme de poing) avait demandé le numéro personnel de Lepers: dans les semaines qui ont suivi, le patron de la Télé Libre (après avoir recruté Jonathan Halimi, ami intime de Caroline Fourest) allait progressivement refermer sans explication son "débat alors tabou sur les circonstances des attentats du 11 septembre"….

Six ans plus tard (fin 2015), Lepers a pathétiquement fait son mea culpa public sur notre collaboration en participant au reportage à charge contre Panamza qui fut réalisé par l'émission de désinformation Envoyé spécial de France 2.

Quant à Brisard (dont les "analyses" sont toujours relayées par l'AFP, le Monde et leurs confrères de la presse traditionnelle), il est depuis monté en grade.





Flashback : 

En 2016, l'individu -présenté par la presse traditionnelle comme un "expert" de l'antiterrorisme- avait publié sur le site de son organisme (le "Centre d'analyse du terrorisme") un document censé dévoiler de nouvelles informations sur le réseau du 13-Novembre et co-rédigé avec le jeune "chercheur" Kévin Jackson pour une revue militaire américaine (engagée en faveur de l'axe Washington-Tel Aviv).

Dans ce long texte docilement validé et relayé par le journaliste Soren Seelow du Monde, Brisard affirme ainsi qu'El-Khazzani aurait séjourné en Syrie et voyagé vers l'Europe en compagnie d'Abdelhamid Abaaoud, logisiticien présumé des attentats de Paris. La source d'information de Brisard? Le "TEK" : le centre hongrois du contre-terrorisme, agence gouvernementale contrôlée par le ministre de l'Intérieur Sandor Pinter (à droite de l'image).

brisard-tek

Rappel : depuis 2010, le Premier ministre hongrois est Viktor Orban, un ultra-conservateur qui considère le Likoud israélien de Benyamin Netanyahou comme un "partenaire idéologique naturel". Les deux hommes partagent d'ailleurs le même conseiller : Arthur Finkelstein.

Avec le régime hongrois, Brisard est en terrain familier.

Déjà exposé par Le Parisien comme une "taupe" des services secrets français, ce Franco-Américain fut également le membre discret de think-tanks ultra-sionistes basés à New York.

Admirateur de Charles Pasqua, décoré sous Nicolas Sarkozy et intervenant médiatique récurrent pour promouvoir la version officielle dans des affaires terroristes opaques (11-SeptembreMerahCharlieBataclanNice), Brisard a longtemps travaillé au service des Israélo-Américains Rachel Ehrenfeldinfluente propagandiste liée à "l'Organisation sioniste des États-Unis" (ZOA), et Ilan Weinglass, ex-salarié de Kroll -la compagnie connectée au Mossad et responsable de l'accès au World Trade Center jusqu'au 11 septembre 2001.

Le 16 octobre 2016, Le Journal du dimanche avait dévoilé les conclusions de son "étude" relative au coût total des attentats de 2015 et 2016. 

Le JDD avait alors présenté son organisme comme le "premier think thank européen spécialisé" mais passé sous silence le profil singulier et les connexions américano-sionistes de son président.



Nulle surprise, dès lors, à découvrir Brisard prenant sur LCI la défense d'Israël lors d'un entretien mené en 2014 par la journaliste Rebecca Fitoussi et consacré à la flotille humanitaire de Gaza.



Fondé en novembre 2014 et présidé par Brisard, le CAT comporte un "comité d'honneur" dont le premier membre n'est autre que Marc Trévidic, l'ex-juge antiterroriste et participant du dîner annuel du Crif qui a fait savoir (en 2016, auprès de l'hebdomadaire "sioniste" autoproclamé Marianne) que les Français devaient dorénavant "se mettre à vivre différemment" en "adoptant des réflexes à l'israélienne".

Le 1er mai 2019, un passionnant article américain sur l'espionnage pratiqué dans le monde opaque des hedge funds m'a fait tilt : le nom de Brisard était évoqué.

jcb

J'y découvrais alors une information initialement dévoilée fin 2017 mais quasiment passée sous silence en France : Brisard a été pris en flagrant délit d'usurpation d"identité, face caméra.



Le Wall Street Journal a divulgué l'info édifiante : Brisard -digne d'un barbouze- s'était fait passer à New York pour un journaliste du quotidien économique américain afin d'approcher Carson Block, gérant du fonds spéculatif Muddy Waters et détracteur du groupe Casino de Jean-Charles Naouri (issu du clan Rothschild).

L'agence de presse anglo-saxonne Reuters rappella le contexte : 

En décembre 2015, Muddy Waters, créée par l’investisseur américain Carson Block, avait publié une note dans laquelle elle estimait que les comptes de Casino masquaient une forte détérioration des activités du groupe et un endettement élevé. 

La note avait provoqué un plongeon de l’action du distributeur français en Bourse. 

L’Autorité des marchés financiers (AMF) enquête sur ce dossier, avait indiqué une source à Reuters le 30 novembre 2016, en examinant tant la communication financière de Casino que l’éventualité d’une manipulation de cours par Muddy Waters. 

Muddy Waters est un “short-seller”, c’est-à-dire que la société vend des actions qu’elle a empruntées, espérant les racheter plus tard à un cours bien plus bas. Muddy Waters et d’autres “short-sellers” publient parfois des notes d’études négatives sur les sociétés vis-à-vis desquelles ils sont à découvert. 

La vidéo, que Reuters a consultée, montre une réunion qui s’est tenue le 30 octobre dans un hôtel de Manhattan et est liée à une plainte déposée le 1er novembre par Muddy Waters pour contraindre Google à l’aider à identifier une personne ayant utilisé de fausses identités sur la messagerie gmail afin de tenter de découvrir sa stratégie concernant Casino.

À noter : collaborateur de l'avocat pénaliste Thibault de Montbrial (fils de Thierry de Montbrial, co-dirigeant de 1976 à 2011 du groupe Bilderberg) et proche de l'agente du Mossad démasquée l'an dernier en France, Brisard a été récemment embauché par Christian Estrosi, maire ultra-sioniste de Nice aujourd'hui ciblé par la progression de l'enquête en cours sur le mystérieux attentat de 2016…



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