Sa chatte sort les griffes : Arno Klarsfeld la traite de « Palestinienne »
Il a fait la tournée des médias pour encourager l'interdiction du spectacle de Dieudonné à Nantes. Mais qui est-il vraiment? Panamza vous propose de découvrir un portrait au scalpel d'Arno Klarsfeld, conseiller d'Etat et ancien soldat de l'armée israélienne.
Le 10.01.2014 à 11h57, mis à jour le 09.08.2014 à 21h13
Il traîne languissamment sa dégaine d'ado et joue avec son chat américain mais surtout avec sa chatte israélienne, à qui il a appris des tours et qui lui obéit comme rarement les félins.
Quand cette native de Jérusalem lui montre les griffes, il la traite de "Palestinienne".
Ces phrases sont extraites d'un article consacré à Arno Klarsfeld et publié par l'hebdomadaire Marianne en 2010. Interrogé, trois ans plus tard, sur la véracité de l'anecdote, l'intéressé n'a pas semblé convaincre son interviewer- Philippe Vandel de France Info– en tentant mollement d'apporter un démenti.
L'auteur de ces lignes a eu l'occasion de croiser sa route et d'entendre ses propos singuliers: c'était en novembre 2012, lors d'un rassemblement pro-israélien organisé à Paris. 20 mois plus tard, le 31 juillet 2014, le même homme participait également à une manifestation similaire aux abords de l'ambassade d'Israël.
j'aime israel
— arno klarsfeld (@arnoklarsfeld) 2 Août 2014
Ce qui suit est mon portrait d'Arno Klarsfeld, mis en ligne au lendemain de son discours de 2012. A l'heure où ce conseiller d'Etat, préoccupé par l'affaire Dieudonné, ne s'embarrasse décidément pas de son devoir de réserve pour intervenir sur les plateaux de télévision, il était opportun de rappeler au citoyen-lecteur les frasques et autres accointances idéologiques du personnage évincé, en janvier 2013, du poste qu'il occupait par son supérieur hiérarchique: Manuel Valls.
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Tel est l'objet de l'article qui suit et qui s'intitule :
Quand Arno Klarsfeld voulait « imposer par la force » la démocratie aux Arabes
Axe du mâle. En nommant Arno Klarsfeld président de l’Office français de l’immigration et de l’intégration, Nicolas Sarkozy a confié le traitement des étrangers à un partisan déclaré du choc des civilisations. Flashback.
Arno Klarsfeld est sorti de son devoir de réserve. Nommé par décret -en septembre 2011- président du conseil d’administration de l’OFII (Office français de l’immigration et de l’intégration), cet avocat franco-israélien s’est joint aux manifestants pour prendre -publiquement et radicalement- position, mardi soir, en faveur de Tel Aviv. Crée en 2009 et placé sous la tutelle du ministère de l’Intérieur, l’OFII est, selon ses statuts, le « seul opérateurde l’Etat en charge de l’immigration légale et de l’intégrationdes migrants ». En tant que président d’un établissement public à caractère administratif, Arno Klarsfeld a l’obligation d’un devoir de réserve en matière politique, notamment quand il s’agit d’enjeux internationaux qui ont des répercussions sur la cohésion sociale en France.
Présenté à la tribune comme « un ancien soldat de Tsahal », l’intéressé a tenu un discours expéditif mais explicite. En voici la retranscription exacte.
« Bonjour, je fais partie de ces Français qui ont décidé de devenir Israélien parce que chaque Juif a deux patries : la sienne et Israël.
Israël est en première ligne contre l’islamisme radical qui menace les démocraties occidentales et l’islamisme radical doit être combattu. L’islamisme radical, c’est pas l’islam, c’est un islamisme qui essaye d’annihiler la démocratie, la liberté et les peuples comme le peuple d’Israël.
Il y a quelques mois, quand j’ai dénoncé, avant l’affaire Merah, la montée de l’islamisme radical en France, combien certains m’ont taxé -presque- de racisme à l’extrême gauche pour avoir dénoncé quelque chose qui est aujourd’hui évident, c’est-à-dire que l’islamisme radical est en ascension. Eh bien, Israël doit lutter contre l’islamisme radical, Israël doit lutter pour sa survie, Israël doit lutter pour pouvoir vivre en paix et pour faire grandir ses enfants. Voilà. Je vous remercie ! »
En s’engageant publiquement en faveur des frappes militaires déployées par Israël sur la bande de Gaza, Arno Klarsfeld a trahi, en sa qualité de président de l’OFII, son devoir de neutralité et de réserve.
Retour en arrière
Un an auparavant. Une consécration en haut lieu : lundi 12 septembre 2011, le conseiller d’Etat Arno Klarsfeld a été nommé par décret présidentiel à la tête du conseil d’administration de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII).
Excité par ce qu’il qualifie ce matin sur France Inter de « nouveau boulot », l’heureux élu, âgé de 46 ans, s’est donné une mission : concilier les « deux extrêmes ». Lesquels ? « L'un qui voudrait ouvrir toutes grandes les portes de la France sans se soucier de l'identité française, sans se soucier de savoir s'il y a assez de budgets sociaux, sans se soucier d'autres choses. Et l'autre extrême, qui voudrait fermer les portes de la France à tout ce qui est étranger, à tout ce qui est réfugié, à tout ce qui est immigration », précise Arno Klarsfeld. Un souci d’équilibre qui tranche avec certaines prises de position passées de l’intéressé.
Tel Aviv, New York ou l’Occident
En février 2003, l’invasion inéluctable de l’Irak se prépare. Un jeune et célèbre avocat parisien prend parti en faveur de la décision de George Bush : sur l’antenne de France 3, Arno Klarsfeld s’engage contre « le panarabisme et le panislamisme » en soutenant sans ambages l’expédition américaine. Morceaux choisis : « Je pense qu’il faut faire la guerre contre l’Irak parce que, si Saddam Hussein disposait de l’arme atomique, il ne manquerait pas de l’envoyer sur Tel Aviv ou de la confier à des terroristes pour l’envoyer sur New York ou une autre ville occidentale. Je pense qu’il faut faire la guerre à l’Irak parce qu’il faut imposer parfois, par la force, la démocratisation à des dictatures qui ne sont pas des dictatures tranquilles… Celle-ci est une dictature expansionniste et il faut imposer la démocratie au monde arabe ».
En tenant de tels propos bellicistes, Arno Klarsfeld résumait ainsi sa propre tribune, publiée auparavant dans Le Monde et sobrement intitulée « Pour la guerre ». Trois ans plus tard, l’avocat assumera toujours cet engagement malgré le fiasco sanglant de l’intervention en Irak et le mensonge désormais avéré des armes de destruction massive. Interrogé par Thierry Ardisson dans l’émission Tout le monde en parle, Arno Klarsfeld justifia ainsi le renversement du régime irakien : « Dans les pays tyranniques, si vous bougez, on vous coupe la gorge ! ». Son positionnement radical évoque sa grille de lecture atypique au sujet de la création de l’Etat hébreu : en décembre 2001, le jeune homme exposa dans Le Monde sa perception du problème israélo-palestinien. Son interprétation est édifiante : les Arabes seraient co-responsables du génocide du peuple juif.
Extrait : « Lorsque les dirigeants arabes affirment qu'ils n'ont aucune responsabilité, même indirecte, dans la Shoah, c'est faux. Si les juifs persécutés d'Allemagne, de Pologne, de Hongrie, de Roumanie et d'ailleurs avaient été admis à immigrer en Palestine, ainsi qu'il avait été convenu et reconnu par la Société des nations, sans doute le nombre de juifs exterminés aurait été très inférieur à ce qu'il fut. On ne peut à la fois reprocher aux Suisses de ne pas avoir ouvert toutes grandes leurs frontières aux juifs pourchassés et ne pas rappeler aux Arabes de Palestine et d'ailleurs qu'ils ont consciemment fermé les leurs à une population juive en danger mortel, alors que l'espace pour l'accueillir ne manquait nullement ».
« Segment »
Arno Klarsfeld sait aussi fustiger les Arabes, ici et maintenant : dans un éditorial en anglais publié discrètement en 2003 par le quotidien ultra-droitier Jerusalem Post, l’avocat dénonce la France, notamment « le gouvernement, les médias et la majorité de l’opinion publique », tous coupables de vouloir expliquer par la répression israélienne l’acte ultime du kamikaze palestinien. Quant aux Français d’origine maghrébine, ils sont pointés du doigt : « Aujourd'hui, pour la première fois depuis 1945, des synagogues et des écoles juives sont incendiées durant la nuit et les juifs des banlieues des grandes villes de France sont insultés, battus et reçoivent des crachats en plein jour. Cet antisémitisme physique émane d'un segment de la jeune population arabe de France (et d'Europe) ».
Contrairement à sa liaison passée avec Carla Bruni, le rapport passionnel qu’entretient Arno Klarsfeld avec Israël a curieusement été omis par la plupart des médias lors de sa nomination à la présidence de l’OFII. Seule la journaliste Pascal Clark y a fait vivement référence lors de son entretien avec lui ce mercredi matin sur France Inter. Pour apprendre que l’intéressé avait obtenu la nationalité israélienne et exercé son service militaire au sein de l’Etat hébreu, il fallait se connecter aux réseaux sociaux ou lire les commentaires des articles en ligne. Ainsi, une lectrice du Monde n’a pas manqué de s’étonner de cet élément passé sous silence comme ce fut le cas, par exemple, dans un article du Monde rédigé par Vanessa Schneider et Elise Vincent.
Impossible pourtant de comprendre les actions politiques d’Arno Klarsfeld sans évoquer cet élément crucial de sa personnalité : son attachement viscéral à l’endroit d’Israël. Il confessa lui-même au journal Libération l’importance de cet aspect : « Une part de moi est nationalement juive ». Cette conviction intime l’a conduit à prendre la nationalité israélienne en avril 2002, à l’âge de 36 ans, suite au marathon de Jérusalem auquel ce triathlète participa. Un an plus tard, le nouveau patriote effectua son service militaire durant quatorze mois parmi les Magav– ces garde-frontières rattachés à la police israélienne.
Une faveur particulière : l’homme avait déjà dépassé de dix ans la limite d’âge. Aucun inconfort, pourtant -bien au contraire : « La haine est un sentiment banni des rangs de Tsahal. Oui, je suis fier de servir au sein de l’armée d’Israël », a fait savoir Arno Klarsfeld en décembre 2003.
« Partir en Israël, c’est un acte courageux », lui affirma en 2005 Thierry Ardisson. A l’occasion de la promotion de son dernier ouvrage, Arno Klarsfeld était l’invité de l’animateur de France 2. Dans ce recueil intitulé « Israël Transit », il raconta son expérience vécue parmi les soldats de l’Etat hébreu. Politiquement, l’homme se dit favorable à la délimitation aux frontières de 1967 et radicalement opposé au droit au retour des réfugiés palestiniens. En 2002, il prônait encore « l’élimination politique de Yasser Arafat ». Un an auparavant, il envisageait même une solution controversée pour résoudre le conflit israélo-palestinien : « On peut se demander, enfin, quelle logique il y aurait à un Etat palestinien exigu, divisé et surpeuplé, alors que la Jordanie est vaste, peu peuplée et habitée majoritairement par des Palestiniens. Il faudra bien penser un jour à résoudre cette absurdité territoriale. Peut-être retrouvera-t-on alors l'"option jordanienne", mais après la création d'un Etat palestinien indépendant ».
Entre la seconde Intifada entamée fin 2000 et le déclenchement de la guerre en Irak, beaucoup en France prennent position de part et d’autre -et de manière souvent radicale- sur la question de l’occupation israélienne des territoires palestiniens. Dans la ligne de mire des partisans ultra-sionistes figurent notamment le MRAP et son dirigeant Mouloud Aounit. A la suite d’une motion formulée au sein de l’Université Paris VI en faveur du boycott de toute coopération avec ses homologues israéliens, un rassemblement en soutien à l’Etat hébreu s’est tenu dans la capitale. Arno Klarsfeld est non seulement présent mais également virulent sur l’estrade : « « Au sein des universités, cela fait déjà plus de 35 ans que gauchistes, communistes et antisémites militent activement contre les différents gouvernements d'Israël. En fait, ils militent contre l'existence même de l'Etat d'Israël. Ils militent contre l'Etat juif. Ils n'ont pas digéré la chute du colosse soviétique et la défaite universelle du communisme et reprochent aux juifs d'avoir sapé cette idéologie en combattant inlassablement pour la liberté et pour la démocratie (…). Aujourd'hui, une des universités de Paris s'en prend à l'Etat juif et réclame qu'il soit privé d'échanges universitaires et scientifiques. Une fois de plus, l'Université française va-t-elle se déshonorer face à l'Histoire, en exprimant derrière la façade qu'on sait de verre de l'antisionisme, un véritable antisémitisme ? Alors vive la France, celle qu'on aime, vive la démocratie et Am Israël haï ! ».
Comme il le confessera, deux ans plus tard, dans une nouvelle tribune publiée par Le Monde, le retrait de la bande de Gaza ne sera pas suffisant pour estomper son angoisse primordiale : « Le problème de fond n’a cependant pas changé : les Palestiniens et le monde arabe sont-ils prêts à accepter qu’au Moyen-Orient se développe un Etat juif et indépendant ? »
Tour de piste cyclable
Ses appréhensions sont à la hauteur de sa propre échelle dramatique, forgée à l’ombre de Serge Klarsfeld -ce père surnommé le « chasseur de nazis ». Ce matin encore, sur France Inter, le nouveau président de l’OFII -déjà critiqué par la Ligue des Droits de l’Homme- se défendait de ne pas vouloir renvoyer les étrangers en situation irrégulière « vers Auschwitz ». Depuis son arrivée surprise pour remplacer Dominique Paillé –évincé sans ménagement du poste en raison de sa dénonciation de la radicalisation droitière de l’UMP, Arno Klarsfeld présente régulièrement l’institution qu’il dirige comme la « bonne fée » des immigrés. Ce responsable qui se déclare engagé dans des « causes justes » depuis l’âge de 4 ans a lui-même rencontré son propre protecteur féerique en la personne de Nicolas Sarkozy.
En 1999, les deux hommes se croisent à l’occasion d’une balade à vélo avec Michel Drucker. Six ans plus tard, Arno Klarsfeld lui adressa un petit mot de soutien durant les révoltes des quartiers populaires. Bonne pioche : quelques semaines plus tard, le ministre de l’Intérieur lui commanda un rapport sur les « bienfaits » de la colonisation française. L’avocat désoeuvré se découvre une nouvelle vocation : après avoir vanté –devant un Thierry Ardisson dubitatif- « la culture et l’administration apportées » –selon lui- aux peuples colonisés par la France, Arno Klarsfeld enchaînera les thématiques les plus variées –SDF, enfants de sans-papiers, écologie urbaine- en moins de deux ans. Précisément: en l’espace d’une quinzaine de mois, trois « missions » et deux « rapports » dont l’un, de sept pages, consacré à la délinquance des mineurs et un autre -à propos des transports non polluants- qui motiva vivement celui que Nicolas Sarkozy qualifie d’« adepte du vélo et du roller ».
Nulle surprise, dès lors, à l’engagement de plus en plus appuyé de la part d’Arno Klarsfeld en faveur du candidat à l’élection présidentielle de 2007: après lui avoir exprimé toute son admiration et sa loyauté, il était naturel que le passionné de cyclisme appelle à voter pour le dirigeant de l’UMP. Pourquoi celui-ci plutôt qu’un autre candidat ? Réponse élémentaire d’Arno Klarsfeld : « De tous, c’est le plus gentil ».
La victoire de Nicolas Sarkozy portera rapidement ses fruits : le parti présidentiel propulse Arno Klarsfeld à la candidature aux élections législatives dans la 8ème circonscription de Paris, située dans le XIIème arrondissement. Un lieu que connaît bien l’intéressé : en guise de démonstration, le postulant indique l’avoir traversé au cours d’un marathon. Et pour attester de sa passion à servir le citoyen, Arno Klarsfeld n’hésite pas à comparer le mandat parlementaire qu’il entend briguer à une « relation amoureuse qui ira en s’intensifiant avec le temps ». Le râteau ne s’est pas fait attendre : au second rendez-vous, ou plutôt au second tour des élections législatives, le candidat de l’UMP se voit poser un lapin par l’électorat du XIIème, visiblement insensible au charme du marathonien éphémère. Il est vrai qu’il n’était sans doute pas très élégant d’affirmer avant le premier tour son désir d’obtenir un siège de député tout en assumant de lorgner -déjà- en direction d’un éventuel poste ministériel :
« Si on me propose un secrétariat d'Etat, j'accepterai. Un secrétariat pas plan-plan, mais une mission difficile, avec des coups à prendre, une réforme juste à mener, cela m'intéresserait. Cela ne m'empêchera pas, si je suis élu, de rester fidèle à mes électeurs. Je deviendrai un expert de l'arrondissement».
7500 euros net comme intermittent de la politique
En guise de consolation, le Premier ministre François Fillon le prendra rapidement sous son aile en le nommant, dès l’été 2007, conseiller à Matignon. Un poste qu’il occupera fort discrètement jusqu’en octobre 2010, à la veille de sa promotion, sur proposition du garde des Sceaux Michèle Alliot-Marie, au sein du Conseil d’Etat. Sans avoir fait l’ENA et grâce au mode de désignation du tour extérieur, une telle accession -dans l’enceinte de la plus haute juridiction administrative du pays- est un privilège rare. Comme le rappelle avec une inhabituelle férocité le magazine Capital, Arno Klarsfeld –« qui n’a jamais été un bourreau de travail »- perçoit désormais 7500 euros net en venant simplement « par intermittence » dans les locaux du Conseil d’Etat. Quant au « gentil » président de la République, sa gratitude sera encore abondante par la suite : à peine quatre mois après sa nomination à Matignon, le chef de l’Etat l’avait déjà fait -en date du 24 novembre 2007- chevalier de l’Ordre national du Mérite.
Le lien puissant qui semble unir les deux hommes n’allait pas être entamé par les péripéties de la vie politique hexagonale : au premier jour du grand débat sur l’identité nationale-le 2 novembre 2009, Arno Klarsfeld s'est rapidement engagé en faveur de ce sujet polémique, même s’il fera mine -lors d’une intervention télévisée (à 10’50) en mars dernier- de s’y être opposé. Dès l’arrivée au pouvoir de Nicolas Sarkozy, l’homme estimait déjà « nécessaire » de « tenir bon » sur la création controversée d’un ministère de l’Immigration et de l’Identité nationale. Selon lui, il ne faut pas hésiter à récupérer « certains thèmes » au Front national.
Nul ne sait ce qu’en pense Beate Klarsfeld : la mère d’Arno -à propos de laquelle un documentaire vient de sortir en Allemagne- avait affirmé par le passé avoir voulu inculquer à son fils la passion du combat contre l’extrême droite et notamment le Front national. En 1987, l’enfant de Beate et Serge Klarsfeld s’était déjà illustré dans un incident particulier: à l’occasion d’un rassemblement du FN, Arno, âgé d’une vingtaine d’années, aurait été agressé, selon lui, par le service d’ordre après s’être présenté devant les sympathisants en hurlant « Le Pen raciste, Le Pen antisémite!» tout en arborant un tee-shirt sur lequel figuraient les mots « Le Pen nazi ».
Le parti nationaliste a depuis vivement démenti le récit relaté par Arno Klarsfeld : selon le porte-parole du FN, Arno Klarsfeld aurait simplement été déshabillé et abandonné sur le trottoir avant d’être interpellé par la police. Pour preuve d’une non-agression, le FN indique ne pas avoir reçu de plainte déposée à son encontre -contrairement à ce que relate le Jerusalem Post qui a consacré le 22 septembre 1987 un article sur cette altercation.
Pour attester de la véracité de son récit, Arno Klarsfeld a présenté -en 2007- à l’AFP les photocopies des documents médicaux faisant état de contusions et d’un arrêt de travail de dix jours. Il ne s’est pas expliqué sur l’allégation relative à l’absence de dépôt de plainte pour coups et blessures.
De la défense des Tziganes à l’expulsion des Roms
Quoiqu’il en soit, l’évolution idéologique d’Arno Klarsfeld depuis sa collaboration avec Nicolas Sarkozy ferait probablement sourire celui qu’il qualifia jadis de « nazi » : de 1987 à 2011, le fils Klarsfeld a troqué le combat contre le nazisme de ses parents pour la stigmatisation feutrée de l’étranger en situation irrégulière. L’homme qui fut, dans les années 90, un secrétaire général de la Licra et l’auteur d’une autobiographie romancée à propos d’un valeureux défenseur des Tziganes montre désormais un autre visage: en 2006, Arno Klarsfeld ne voit pas d’objection à l’expulsion de Jeff Babatunde, un lycéen issu du Nigéria ; en 2010, il ne rechigne pas à soutenir la proposition polémique relative à la déchéance de la nationalité ainsi que la traque des Roms ; et hier encore, il défendait au micro de RMC la stratégie de Claude Guéant ainsi que « l’héritage chrétien de la France » sans omettre de prononcer (à 10’15) une petite phrase que n’aurait pas désapprouvé Marine Le Pen : « C’est normal que… Si des centaines de gens prient dans la rue, vous avez peur ! ».
Au bûcher de Zemmour
Quelques mois plus tôt, Arno Klarsfeld semblait pourtant manifester une légère pointe de rébellion en critiquant l’invitation d’Eric Zemmour -par un courant de l’UMP- à débattre de la « liberté de pensée ». C’était oublier que, derrière cette contestation publique et virulente d’un homme accusé par le conseiller d’Etat d’avoir sciemment encouragé la discrimination à l’embauche, il y avait sans doute des motifs plus personnels. Le chroniqueur-phare de l’émission de Laurent Ruquier avait auparavant systématiquement critiqué le nouveau partenaire « en mission » de Nicolas Sarkozy. Entre 2006 et 2010, les affrontements entre les deux hommes furent nombreux à l’antenne. Qu’il s’agisse de la régularisation des enfants des sans-papiers, du devoir de mémoire au CM2 ou du sort du peuple haïtien, le propos d’Eric Zemmour à l’encontre d’Arno Klarsfeld tient en une phrase, prononcée en 2009 : « Vous ne servez à rien ! ».
C’est durant l’une de ces confrontations qu’un autre invité -le comédien Patrick Timsit- interviendra pour exprimer son exaspération similaire envers Arno Klarsfeld qui venait juste auparavant de confesser avec désinvolture qu’il n’était « pas intéressé par le métier d’avocat ».
Arno Klarsfeld est un mystère : l’homme qui prétend avoir -à l’âge de 25 ans- « été reçu premier sur 30 000 au barreau de New York » est également celui qui est capable de jeter le contenu d’un verre d’eau à la figure de Robert Ménard.
Le prétexte ? Un désaccord sur la pertinence de la sanction judiciaire à l’encontre des propos négationnistes.
Réputé pour son humour grinçant, Pierre Marcelle, chroniqueur à Libération, lui avait consacré jadis un billet d’humeur intitulé « Le neuneu ». En interview, Arno Klarsfeld a parfois des attitudes dignes d’un Jean-Claude Van Damme pour sa propension à s’aventurer dans des évocations intimistes et étranges. Il lui arrive ainsi souvent de manifester son amour immodéré pour les chats : ce fut le cas dans son ouvrage « Israël Transit » où il évoque sa passion, prodiguée de manière égale, pour les félins israéliens et palestiniens. Après le tremblement de terre d’Haïti, le Canard enchaîné avait déjà brocardé une curieuse initiative prise par l’envoyé spécial du gouvernement : rapatrier un chat à Paris pour le ramener à sa jeune propriétaire qui avait quitté -sans son compagnon domestique- le territoire en ruines. Mais c’est en 2007, au soir de sa défaite électorale, que le candidat malheureux est parvenu, face caméra, à relativiser son désarroi et à déployer, ce faisant, l’originalité de son mode de raisonnement. Par quel miracle? Grâce à la figure tutélaire du chat. Avant de rédiger -quatre ans plus tard- un portrait lacunaire à son propos, la journaliste Vanessa Schneider l’interrogea sur son état d’esprit à l’annonce des résultats. L’intéressé a pris alors de la hauteur, affirmant qu’il y avait des choses plus graves dans la vie comme, par exemple, « un chat qui tombe malade ou par la fenêtre ».
En choisissant de le nommer président de l’OFII -à la veille de l’élection présidentielle et dans un domaine éminemment sensible sur le plan électoral, le président de la République n’a pas seulement pris un risque en confiant, à la légère, la question de l’immigration à un homme dépourvu de toute expérience significative en la matière. Nicolas Sarkozy a également témoigné d’une flagrante cécité politique en désignant aujourd’hui un partisan de la « démocratisation forcée » du monde musulman alors que se déroulent les révolutions arabes. Au sein de la République, la faveur du Prince a permis une telle incongruité.
Bienheureux -pourtant- le chat présent dans les couloirs de l’OFII quand son nouveau président croisera, au détour d’une formalité administrative, le regard de l’immigré irakien qui a fui les ravages d’une guerre précieuse au cœur d’Arno Klarsfeld.
HICHAM HAMZA
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18 responses to Sa chatte sort les griffes : Arno Klarsfeld la traite de « Palestinienne »
Bonjour Hamza,
Merci infiniment pour ces articles de haute envolée. Vous êtes un journaliste de qualité et j'espère que les talents de votre gabarit ne tarderont plus à se manifester afin de réduire au silence et à jamais, la brassée de journaleux de ce système pourri .
Bien à vous
Excellent!
On ne lira jamais cela dans la presse mainstream. Dire que ce guignol occupe une parmi les plus hautes fonctions de l'état.
La force du lobby juif en France est le fait de la faiblesse des français.
Merci d'avoir remis les pendules à l'heure au sujet de cet individu.Qu'un personnage pareil siège – même de façon symbolique – au sein d'une des plus hautes institutions du pays en dit long sur la déreliction du pouvoir en France. Un tel portrait devrait achever de décrédibiliser le personnage et ses appuis une fois pour toute.
Mais, parmi ceux qui applaudissent avec le Prince et sa cour, la propension à l'auto-aveuglement est sans fonds.
personnage un peu complexe de son education de parent megalomane et comme dirait alain soral insignifiant pour le logos pour la france de descarte
les klarsfelds ont couru apres des nazis subalternes alors que la CIA avait integré dans ses services les plus grands criminels nazi…oui les plus grands criminels nazi ont fait parti de l'axe du "bien" Americano-Sioniste…Que d'hypocrisie!
Maintenant ils veulent culpaliser les Arabes pour l'Holocauste…Alors que les Rothchilds ont financé Hitler et les Sionistes..Que de cynisme!
Klarsfeld parle d'Israel combattant l'Islamism…ça c'est du foutage de gueule…les Israeliens et les Ibn Sauds-emir du qatar sont comme cul et chemise…Les Sionistes travaillent main dans la main avec les Wahhabites et les pseudo-Salafistes pour detruire les pays Arabes comme la Syrie et l'Iraq où les Chretiens et Musulmans vivent en harmonie…Quoi dire si ce n'est que quand Sioniste ouvre la bouche c'est pour mentir.
Arno et Israël… L'amour !!
Mrs. Beate Klarsfeld | wdr 5 | 08/03/14
Dear Madam; Energy back and forth; It all depends on Sir Winston Churchill. He is a rather disturbing man. You are English and so you like, so you love to be proud about him. That’s clear but not fully understandable by outstanding people. It sounds funny. If you might be a polish it might be a little different. 1939 Sir Winston Churchill agreed in and managed upon the Kathyn Massacre with Mr Stalin. More than 30 thousand polish officers were massacred and brutally killed by the troupes of the Russian Secret Service under Mr Stalin control. Well, that’s the official number but a lot of people say it was about 70 thousand. Oh, what’s that, was Mr Stalin not in a close union with the dammed Hitler? Oh yes, but it shows Sir Winston Churchill and of course Mr Stalin knew at that point about the aggression of Poland, they knew about the Red Communist Troupes against Poland and the Hitler SS. That was why such a lot of the Polish went with the Hitler troupes.
Or by the way; let’s not forget about the words of Sir Winston in the time of the great hunger in India. In time when about three thousand people in India where dead by starving he uttered: “and this Gandhi is still alive?!”
And there is the so called Mr Stalin’s Torch-Men Command. That’s the Command N°0428 from the 17.Nov.1941. It says that the Russian Guerrillas in German Uniforms, especially in SS ones, had to destroy every asset, to kill any person including children in about 40 to 60 km alongside the Main Front. It had to be taken care that a few people left on every item to tell the others about the cruelties of the Germans.
The Russian Troops had a special designed carapace, or caterpillar armed vehicle designed by a very specialist out of South America. The carapace was running on normal chains like any other does. But these chains were driven of a special kind. In normal way these chains get their force from a cog wheel in the back or in the front. Not this special ones; all the rubber wheels normally only bearing the load of the carapace getting the force of moving direct from the engine. Well, what was this rather complicated construction good for? You know, carapaces run normally on uneven ground in the field or in the wood. If one of the chains is defect it is to be given up. Not this special carapace. It runs on uneven ground and then after leaving its chains it can do on streets, especially on German motorways. This carapace was not in use after the German attack.
Consequently the Red Russian Troupes kept on the other side of the river not fighting but in rest until the Polish Revolt Army lost their fight against the German troupes 1944. The rebellion would have a different end if the tactical knowledge of the Polish officers would have been present. Do you see the red Line? It’s ended a Red-Line. That was why the German SS generals accepted the Polish Rebellion Troupes as an ordinary Army and so took them as ordinary prisoners. That was why the Polish Generals, taken to the choice either to go to the Communist Army or stay with the Germans, decided to take the opportunity to remain with the Germans.
But here is the next step. One in the BRD (Germany) highly honoured Mr Prof Hc Dr Hc Marceli Reich-Ranicki; a man with a Polish, a German and an Israeli Passport; a man following the court’s decision must be called “The Eichman from Kattowitz” has been talking with the Polish Exile Government in Great Britain to come home to the Polish Home Base. The brave People of this Government in GB had been killed shortly after they got out of the aircraft on Polish Soil. Well, you know, this man, the Prof Hc Dr Hc Reich Ranicki, would be intelligent enough to invent the gasification. This man, Prof Reich Ranicki has been said to be collaborating with the Nazis by the Vienna governing major also a Jew.
Maybe that sounds curious but 1942 a book came out in the USA; ‘Germany must perish’. All the Germans were meant to be perished by sterilisation. It was said that so many Germans were there, so many women and so many men. The job would have been done by so many doctors. All Germans were to be castrated; Nazis, Democrats, Conservatives, and modern People, those who believed in Hitler, Communists, such who were fighting for the German Empire, Resistance People … the only ones that were not talked about were the Jews. The book only needed to get known in Germany. The British BBC gave that notice time again and again. Those people who were listening to the enemy broadcast what was forbidden while the war got the knowledge first. What a pleasure for the Jews. That knowledge increased of course to the Jews right away. Figure out what it was like in the KZ? Imagine yourself what it was like to be in KZ in a KZ? Fantastic, isn’t it?
For you as a political and antifascist thinking one it notably important, after Cont Bernadotte had secured the Jews from Denmark – he had arranged for them to pass away to Stockholm by fisher boats – he was shot by the Star Tie under Shamir-Begin. Isn’t that wonderful, is it? You know Mr Wallenberg; he saved the Jewish people from Budapest. He, as a Diplomat gave them international papers and cached them in his international sick bay where even communist fighters were welcome. He was displaced by the conqueror of Budapest the Russian Jewish General Sherenkow. We have some messages that he lived a couple of decades in a prison in Russia.
You might not think about; the Russian Victors were not very faddy about the women. So they took every female into their lunacy. Yugoslavia printed a thick book – the size of a directory – with all the names of raped women. You remember, Yugoslavia were their comrades while fighting against fascism. What was with all the women in Auschwitz? Jew ore not Jew – they were all…
Now a day there is a book on sale: “Hitler’s jüdische Soldaten” (Hitler’s Jewish Solders) Well, indeed, there is truth in it. Goring, the commanding officer of the air force is an hundred percent Jewish. In the hard-fought City of Stalingrad are about 12 generals in the leading of the military action. 12 generals, that means about 120 officers out of the General Staff. This solders fought for the victory of the German Empire. How could that happen? Didn’t this people now about Auschwitz? There granny, there whole family was killed in the same time they were fighting.
I’m getting a little disturbed. Nationalistic thinking people had given their money to the Centrum (a political party in older Germany) and the Liberals in Germany to shit the Nazis. The Nazis got their money from England. Merely poor telephone calls to England by the private Hitler brought the money for the propaganda paper of the clammy Nazi Party. Is that correct, isn’t it? There is need to be said something different. I don’t know whether you’ve had the time to inform you. Hitler had five body doubles 1933. Who did know with whom he was speaking? Three out of five photos made from the fuehrer in the Nazi regime is from the body doubles. The sightseeing of the Eifel Tower in Paris is a typical item.
We don’t understand; in the USA children were not learned about the biggest mischief in Europe. It’s a pity; they didn’t know anything about it. Regards Dagobert R. Forner
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A Book – for someone who might be able to read! ISBN: 0-473-10453-9 “Hitler was a British Agent” by Greeg Halle
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“
Churchill [1936]: “Hitler will get his War; whether he likes or not!”
“ 1939 → Time Live declares Hitler to men of the Year.
Don’t let it be forgot … The death of …
The indigene people of the Amazonas which forced death of Millions to Day …
Millions of Sleeves on the ships transported them under command of Jewish
Klarsfeld juge et partie:
Je n'aime ni les sionistes, ni les menteurs, ni les diffamateurs…
Comment un gars comme ça qui n'est pas juif rêve d'un pays qui ne la pas vue naitre et qui n'est même pas le pays de ses parents ?Un cas psychiatrique intéréssant !
Ce clown prétend que la hamas veut la destruction d'israel ,mais ignore la charte du likoud !
La charte du Likoud (1999)
La charte du Likoud ne reconnaît pas l'existence d'un État Palestinien. Au contraire, cette charte stipule que les communautés juives de Judée, de Samarie et de Gaza sont une concrétisation des valeurs sionistes ; que l’implantation est l’expression du droit irréfutable du peuple juif à disposer de la terre d’Israël ; et que Le Likoud s’attachera à renforcer et à développer ces communautés et s’opposera à leur démantèlement.
D'autre part, la charte du Likoud rejette fermement la création d’un État arabo-palestinien à l’ouest du Jourdain et précise que les Palestiniens peuvent vivre librement dans un contexte d’autonomie mais pas en tant qu’État indépendant et souverain.
Enfin, la charte affirme que Jérusalem est la capitale éternelle et indivisible de l’État d’Israël et seulement de l’État d’Israël, elle rejette fermement toute proposition palestinienne envisageant la division de Jérusalem
De quel droit des européens peuvent impunément coloniser un pays qui n'est pas le leur ?
La France a les gouvernants qu'elle merite….nous les laissons faire,ne nous plaignons pas….
Le pauvre Arno est limite debile mental. On stigmatize les musulmans qui partent mais les juifs font ce qu'ils veulent. Ce type est un megalo delirant. On sent bien qu'il adore rait tirer sur les,civils Palestiniens.
Me Klarsfeld aurait récemment confié à un vétérinaire que sa chatte était en train de perdre tous ses poils. Ce dernier lui aurait alors, paraît il, conseillé de cesser la pratique du sport cycliste…
magnifique article mon frère , qu’Allah te bénisse .
Quel crétin de toute façon quand il ouvre la bouche si juste bon pour dire des conneries on a tous juste envie de lui dire ferme ta gueule….
[…] certainement la thérapie, mais nous doutons fort que ce ne soit incurable dans votre cas. Lire aussi cet excellent article de PanamZa. Au fait, puisque vous parlez de « hauts faits », contactez-nous […]