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Enquête sur l’affaire Merah : Israël ne coopère pas

Obstruction. L'avocat d'une famille endeuillée par l'affaire Merah a révélé aujourd'hui que le gouvernement israélien n'avait pas répondu aux sollicitations des enquêteurs à propos du passage, en 2010, du jeune homme à Jérusalem. 

Le mystère s'épaissit. Les juges antiterroristes enquêtant sur les tueries perpétrées en mars 2012 dans la région de Toulouse et Montauban n'ont reçu aucune réponse à la demande de coopération qu'ils ont adressée -il y a plus d'un an- à Israël où Mohamed Merah s'était rendu, a indiqué cet après-midi Olivier Morice, avocat de la famille Legouad.

 

C'est assez surprenant dans ce dossier parce qu’on voit bien qu'il y a des relations très étroites entre les deux gouvernements à travers des commémorations.

 

Nous espérons que le gouvernement israélien va répondre (…) parce qu'il est indispensable que les magistrats puissent être en possession de toutes les informations qui seraient susceptibles d'être à charge concernant Mohamed Merah mais aussi sa famille.

 

Le 15 mars 2013, l'auteur de ces lignes avait rapporté le malaise palpable dans l'émission du Grand Journal de Canal+ au cours de laquelle Djemaa Legouad, accompagnée de son avocat Olivier Morice, avait interpellé Manuel Valls, assis face à elle.

J’ai l’impression que vous nous cachez des choses.

Cinq jours plus tard, Paris Match publiait une enquête consacrée aux mystérieux voyages de Merah au Proche-Orient et accompagnée d'une photo exclusive obtenue par l'agence de Toni Comiti (producteur de télévision et fils de Paul Comiti, le cofondateur et ex-dirigeant du Service d’Action Civique –une police parallèle des années 60/70 qui fut spécialisée dans les coups tordus au service du pouvoir gaulliste).

Extraits

Après deux nuits dans une auberge de jeunesse, il met le cap sur une destination assez risquée pour un faux touriste musulman en possession de passeports tamponnés par des Syriens et des Irakiens : Israël ! Le 7 septembre, ayant traversé le territoire jordanien en bus, Merah réussit pourtant à déjouer les contrôles de la police israélienne au checkpoint du pont Allenby. La facilité avec laquelle il a passé la frontière jordano-israélienne laisse pantois les juges qui, aujourd’hui, instruisent l’affaire. Car en ce début du mois de septembre 2010, le Français est arrêté par la police israélienne, devant la mosquée Al-Aqsa, en possession d’un couteau. Conduit dans un commissariat, il est, d’après son récit aux agents du contre-terrorisme en 2011, « interrogé une demi-heure sur les motifs de son séjour, puis relâché ». Une information confirmée par Israël, après la mort de Merah, dans un communiqué laconique.

Le redoutable Shin Bet, service de contre-terrorisme israélien, se serait donc fait berner par un pseudo-touriste passé par les terres historiques du Hezbollah…Soit. Mais comme le souligne la fiche de renseignement de la DCRI sur Mohamed Merah, « il convient de signaler que Fabien Clain, frère de Jean-Michel, connu de notre documentation pour ses liens avec des individus de la bande de Gaza dès 2008 et plus particulièrement avec l’armée islamique, a également été interpellé et condamné pour son implication dans la filière d’acheminement de djihadistes à destination de l’Irak ». Le réseau ­d’Artigat avait donc des contacts avec des terroristes palestiniens et le Shin Bet n’aurait pas fait le lien…

D’autant qu’à peine Merah sorti de prison, ce même Fabien Clain, encore incarcéré à Fleury-Mérogis, tente de lui faire parvenir un courrier. La lettre, interceptée par les services de renseignement de la pénitentiaire, finira dans les bureaux de la DCRI. Autre élément troublant : un numéro de portable israélien est apparu dans le relevé téléphonique de Merah. Selon une source de renseignement extérieur non française, il correspond à un contact palestinien déjà apparu dans l’enquête concernant l’attentat du Caire du 22 février 2009 contre des touristes français.

Paradoxe: tandis que quatre des sept victimes de l'affaire Merah avaient la double nationalité franco-israélienne, le gouvernement de Tel Aviv n'a pas souhaité, à ce jour, accélérer la résolution de l'enquête en apportant les éclaircissements nécessaires sur les déplacements et les contacts de Mohamed Merah sur son territoire. Une telle rétention d'informations est d'autant plus troublante, au regard de l'étroite amitié des dirigeants français et israéliens.

POUR EN SAVOIR PLUS SUR LES ZONES D'OMBRE DE L'AFFAIRE MERAH 

Hicham HAMZA

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2 responses to Enquête sur l’affaire Merah : Israël ne coopère pas

  1. On février 5th, 2014 at 02:38 , Ahima said...

    Cela prends tout son sens quand on envisage l'hypothèse qu'Israel et le France savaient, au minimum.

  2. On août 29th, 2014 at 12:14 , Hugo said...

    Les jeunes comme Merah et ceux qui partent faire la guerre en Syrie sont manipulés, si les musulmans souffrent de ces actes il faut se demander à qui profite le crime :

    Les sionistes, pire ennemies des juifs, de la Shoa a Mohamed Merah

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