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13 novembre : une « call-girl » en contact avec les terroristes et la police

INFO PANAMZA. Le jour des attentats, une mystérieuse "Bruxelloise" avait communiqué avec la police fédérale belge et les terroristes du Bataclan. Révélations.

Le 15.03.2016 à 23h18

"Circulez, y'a rien à voir!" : tel est, en substance, le message adressé par les enquêteurs français et belges à propos d'une certaine "Mademoiselle C", déjà évoquée –le 8 mars– sur Panamza : 

Détail à souligner : un mystérieux couple, suspecté d'avoir été lié aux terroristes, était présent ce soir-là, aux abords de la rue de Montreuil.

Selon Le Parisien, ils ont été interrogés par la police avant d'être finalement relâchés. Le motif : le portable de "Mademoiselle C" (qui était elle-même en relation avec une connaissance de Jawad Bendaoud, le logeur de Saint-Denis) a systématiquement "borné" à proximité des lieux des attentats. Interrogés, le couple -dont le femme venait de Belgique- a prétendu s'être donné rendez-vous à Nation avant de s'acheminer avenue Philippe-Auguste, deux endroits extrêmement proches du Comptoir Voltaire. 

Le Parisien, aligné sur la version policière, affirme d'ailleurs qu'ils se sont rejoints à Nation car il s'agirait d'un "quartier branché" : quiconque connaît l'Est parisien sait que Nation n'a pourtant jamais constitué un lieu de prédilection pour faire la fête, contrairement aux zones voisines Bastille et Oberkampf.

Le 20 décembre, Le Parisien avait déjà fait état de ce mystère, ajoutant que l'utilisatrice de ce numéro n'avait pas alors "pu être identifiée".

Deux mois plus tard, après audition des suspects, l'affaire était bouclée selon la totalité de la presse française : il s'agirait d'une "pure coïncïdence" comme le résume Le Point.

Revirement troublant. Onze jours après les attentats, dans sa conférence de presse du 24 novembre, le Procureur de Paris était pourtant péremptoire en affirmant catégoriquement, à propos de cette ligne téléphonique, qu'elle était "utilisée par les terroristes".

Pour comprendre la signification d'une telle déclaration, alors sybilline, il faut se référer à une enquête de Paris Matchpubliée le 30 décembre. Son auteur, dénommé Alfred de Montesquiou et lauréat du prix Albert-Londres, est le seul journaliste à rapporter publiquement un détail qui passera alors inaperçu. Extrait : 

C’est à ce jour l’un des grands mystères de l’enquête : qui sont ces intervenants belges qui se croisent au fil des jours ?

Au moins trois numéros de téléphone ont servi de liaison pendant les attentats ou juste après. L’un d’eux intrigue particulièrement les services de renseignement. L’analyse d’un téléphone Samsung blanc retrouvé dans une poubelle près du Bataclan a en effet révélé un plan très détaillé de la salle de concert, mais aussi un texto, émis à 21 h 42, juste avant le début de l’attaque : « On est partis, on commence. » Le destinataire de ce sinistre message est un numéro belge, situé à Molenbeek, cette commune de Bruxelles d’où provient un grand nombre des tueurs et qui a servi de centre logistique.

Mais ce téléphone est aussi en lien avec un autre appareil, localisé près de Charleroi. Son propriétaire a quitté la Belgique le soir des attentats pour se rendre à Paris. On le retrouve à Saint-Denis, près du Stade de France, puis dans les XVIIIe et XIe arrondissements juste au moment des tueries. Les bornes-relais révèlent qu’il est resté près du boulevard Barbès jusqu’au 15 novembre, avant de retourner en Belgique sans être identifié.

Noir sur blanc, Paris Match révéla incidemment que le Samsung retrouvé près du Bataclan était "en lien" avec le téléphone de celle qui sera plus tard présentée comme une "call-girl" surnommée "Mademoiselle C".

fairy

Cet élément d'information fut étrangement passé sous silence par Le Figaro et Le Monde dans leurs synthèses de l'enquête policière, publiées respectivement les 28 et 31 décembre. Les quotidiens se sont contentés, à propos du Samsung, d'indiquer qu'il avait eu "25 échanges" avec un numéro situé en Belgique et ouvert au nom de Salah Abdeslam. Aucune mention fut rapportée au sujet de son lien avec le téléphone itinérant qui avait systématiquement "borné" près des attentats.

Et ce n'est pas tout.

Résumons : le smartphone de "Mademoiselle C" -considérée initialement comme la possesseuse d'une "ligne utilisée par les terroristes" et finalement disculpée dans la plus grande opacité-  été non seulement en contact avec l'équipe terroriste du Bataclan (le 13 novembre) ainsi qu'avec une connaissance de Jawad Bendaoud (dix jours plus tôt) mais également avec la police fédérale belge, quelques heures avant les attentats.

Extrait d'un article du Parisien, en date du 29 février, qui rapporte -sans rechigner- la version policière de cette étrange connexion…policière : 

L'examen attentif des appels passés et reçus sur la ligne de la jeune femme pour la journée du 13 novembre livre un détail surprenant.

Alors qu'à 13 h 58 elle se trouve encore à son domicile, elle reçoit un appel d'un numéro belge. La conversation dure précisément une minute et vingt-sept secondes. Ce numéro a, depuis, été identifié par les enquêteurs antiterroristes. Il appartient… à la police fédérale belge, plus précisément à l'antenne de Marcinelle, près de Charleroi !

Pourquoi un tel appel, à quelques heures de son départ vers Paris ? Il s'agirait en fait d'une affaire d'ordre privé. Selon une source proche de l'enquête, un employé administratif en poste dans ce commissariat cherchait à la joindre pour la revoir. « Il l'avait rencontrée dans un train et avait été séduit par elle, sans que l'on sache s'il avait connaissance de sa qualité », assure cette même source.

Le 1er mars, au lendemain de cette nouvelle info -édulcorée- du Parisien, un média belge a cherché à interviewer "Mademoiselle C", sans succès. Cette "Bruxelloise" leur a fait savoir qu'elle souhaitait "ne pas répondre" à leurs questions.

Détail à souligner : le 13 novembre, cette inconnue était partie "près de Charleroi" (selon Paris Match), lieu où se trouve également l'antenne de Marcinelle qui l'avait contacté en début d'après-midi. Or, la ville de Charleroi (située à une vingtaine de kilomètres au sud de Bruxelles) avait servi de planque à Abdelhamid Abaaoud, présenté comme l'organisateur logistique des attentats. De plus, la voiture Seat Leon -utilisée par le "commando des terrasses"– a été filmée à Charleroi durant une majeure partie de la journée du 12 novembre. 

Résumons : une "Bruxelloise" -qui veut demeurer secrète- a été initialement soupçonnée par les autorités françaises d'avoir été impliquée dans les attentats du 13 novembre. Le motif : son smartphone -qui avait systématiquement "borné" près des attentats- était aussi "en lien" direct avec les terroristes du Bataclan ainsi qu'une personne non identifiée de Belgique, elle-même en contact -dix jours plus tôt- avec Jawad Bendaoud. En dépit de ce lourd faisceau d'indices, elle sera curieusement relâchée après son audition policière, de même que l'homme qu'elle avait rejoint sur Paris. Quant à l'individu qui l'avait appelé depuis une antenne (située près d'une planque terroriste) de la police fédérale belge, il ne s'agirait que du coup de coeur d'un simple employé administratif "séduit par elle" selon une "source" non identifiée.

Dernier élément à mettre aujourd'hui en lumière : l'information relative au Samsung retrouvé dans une poubelle près du Bataclan provient de Mediapart, sous la plume de Fabrice Arfi

Arfi?

Le 1er octobre, Panamza avait déjà évoqué cette figure surencensée du journalisme dit d'investigation. 

FABRICE ARFI, LE "JOURNALISTE D'INVESTIGATION" QUI DONNE RAISON À CAROLINE FOUREST.

Mercredi 30 septembre, les éditions Calmann-Lévy ont publié un recueil collectif intitulé "Informer n'est pas un délit" et co-supervisé par Fabrice Arfi, journaliste de Mediapart.

Le thème de l'ouvrage selon son éditeur : «Un livre de journalistes chaque jour en lutte pour informer les citoyens».

La conclusion de l'ouvrage fustige notamment de prétendus et obscurs «théoriciens de la conspiration qui n'ont jamais rencontré autant d'échos dans la jeunesse et qui s'appuient sur l'opacité pour dessiner des chimères qui peuvent accoucher du pire».

Une dénonciation du "conspirationnisme" à géométrie variable : rappelons ici que le site Mediapart et l'émission Cash Investigation (représentée dans le livre par Paul Moreira et Élise Lucet) ont souvent eux-mêmes présenté des machinations secrètes ou des collusions occultes dans le monde politique et économique (affaires Bettencourt, Karachi, Kadhafi, etc). 
Pourvu que leurs enquêtes n'accablent pas le Crif, les États-Unis ou Israël, mais plutôt le Kazakhstan ou le marché des téléphones portables.

Rappel : co-superviseur de l'ouvrage, Fabrice Arfi est ce journaliste qui accepta une interview par Caroline Fourest -en février 2013, sur France 5- pour réfuter avec elle l'éventuelle implication du Mossad dans les attentats du 11-Septembre, allant jusqu'à prononcer cette contre-vérité selon laquelle il n'y avait ni «fait» ni «document» pour étayer cette piste d'investigation {http://panamza.com/aqfhttp://panamza.com/aqg}.

Formé par Edwy Plenel, lui-même réputé proche des milieux policiers, Fabrice Arfi n'a pas souligné – ni dans son papier daté du 17 novembre, ni ultérieurement- la connexion de cet étrange Samsung avec le téléphone itinérant de la "Bruxelloise". À l'instar de ses confrères de la presse écrite et audiovisuelle, Mediapart continue de valider la version officielle des attentats du 13 novembre. Mieux encore : l'affaire du SMS du Samsung lui a donné l'occasion d'y contribuer puisque cet élément sera ensuite repris par le Procureur de Paris sans jamais être discuté sur le fond, à savoir les trois interrogations qu'il soulève : 

* Pourquoi transporter jusqu'au Bataclan un téléphone comportant toutes les données nécessaires pour remonter progressivement la filière jusqu'aux complices de Molenbeek?

* Qu'est devenu le second téléphone aperçu par un homme ayant observé les terroristes deux heures auparavant? 

* Pourquoi jeter un téléphone pour ensuite demander ceux des otages du Bataclan afin de pouvoir contacter les médias?

HICHAM HAMZA

Bonus : pour en savoir plus sur l'affaire du 13-Novembre, consultez le dossier de Panamza.

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