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Quand Hamon ment pour draguer les électeurs sionistes

INFO PANAMZA. Le 2 avril, Benoît Hamon a affirmé sur Radio J que son co-équipier Alexis Bachelay avait «regretté» sa comparaison d'Israël avec le régime d'apartheid en Afrique du Sud. Problème : c'est faux. 

Le 07.04.2017 à 13h49

Souvenez-vous  : mi-février, Panamza avait suscité la colère -teintée de grossièreté- du député socialiste Alexis Bachelay.

PANAMZA RÉVÈLE LA DÉRIVE SIONISTE DE BENOÎT HAMON : C'EST « UN SITE DE MERDE » SELON LE DÉPUTÉ BACHELAY.

Mardi 14 février, Panamza a rapporté que le député Alexis Bachelay n'était plus "porte-parole" de Benoît Hamon, candidat à l'élection présidentielle. Ce dernier a nommé 7 nouveaux porte-paroles parmi lesquels figure l'ultra-sioniste Jérôme Guedj {http://www.panamza.com/140217-hamon-bachelay-guedj/}.

Quelques heures après la diffusion massive de cette information factuelle et irréfutable, Alexis Bachelay est intervenu sur Facebook et Twitter pour dénoncer -sans le moindre argumentaire- les "mensonges de Panamza", allant jusqu'à "liker" (via ses 2 comptes Facebook) le commentaire injurieux d'une internaute (dénommée Blanca Fernandez) qualifiant Panamza de "site de merde" {https://www.facebook.com/colombiens/posts/1415643325147737…}.

Mercredi 15 février, 4 jours après la conférence de presse de Benoît Hamon présentant son équipe de campagne (et dans laquelle Alexis Bachelay n'était pas mentionné), le député a fait savoir -via son blog et au lendemain de l'article de Panamza- qu'il était nommé "co-animateur de la permanence présidentielle de Benoît Hamon".

Selon son communiqué, Alexis Bachelay sera chargé de "tenir une permanence au local de campagne afin de recevoir -au nom du candidat- des citoyens et des acteurs économiques, sociaux, associatifs" et de "répondre aux nombreux courriers et autres sollicitations transmis au candidat" {http://www.alexisbachelay.fr/…/organigramme-de-campagne-al…/}.

En clair : un rôle dans l'ombre, aux antipodes de son porte-parolat exercé durant la campagne des primaires.

Rappel : aujourd'hui écarté de la scène médiatique par Benoît Hamon, Alexis Bachelay -qui affiche ostensiblement son engagement en faveur des Palestiniens- avait été attaqué par les agents et sympathisants de la nébuleuse sioniste (Caroline Fourest, Malek Boutih, entre autres) en raison de ses liens étroits avec le CCIF -une organisation dont le patron Marwan Muhammad avait par ailleurs menti en prétendant avoir convaincu le milliardaire George Soros de se désinvestir d'entreprises israéliennes impliquées dans la colonisation {http://www.panamza.com/150117-palestine-soros-muhammad/}.

Dimanche dernier, Benoît Hamon était l'invité du propagandiste ultra-sioniste Frédéric Haziza sur l'antenne de la communautaire Radio J.

hamonradioj

Interrogé sur la question israélo-palestinienne (à partir de la 42ème minute), Hamon a désavoué une critique radicale d'Israël émise (suite à l'opération "Tel Aviv-sur-Seine") en août 2015 par Bachelay, membre (désormais relégué au second plan) de son équipe de campagne.

Selon le candidat à l'élection présidentielle (qui déclare également son hostilité au boycott d'Israël et à «la petite musique conspirationniste du vieux complot juif»), Bachelay aurait «regretté depuis» ses tweets comparant le régime de Tel Aviv à l'Afrique du Sud sous l'apartheid (à 49'30).

C'est une contre-vérité.

D'une part, à propos de son analogie, Bachelay n'a ni retiré ses propos controversés ni rectifié le tir sur Twitter ou ailleurs.

D'autre part, sollicité ultérieurement par Le Figaro, Bachelay a maintenu sa comparaison et enfoncé le clou : 

Joint par le Scan, le parlementaire avoue avoir «vraiment hésité avant de s'exprimer sur le sujet» et se demande s'il «n'aurait d'ailleurs pas mieux fait de fermer (sa) gueule» (sic). Sans toutefois regretter un seul mot pour autant: «Le développement séparé est une notion qui se trouvait au cœur même du système d'apartheid. Or c'est très exactement ce qu'Israël, via sa barrière de séparation et ses colonies, est en train de mettre en place en Palestine», détaille-t-il d'abord. 

Et Alexis Bachelay, qui se dit «aussi choqué par la politique israélienne que par celle de Pretoria», de justifier ce qui l'a conduit à juger cette dernière «plus douce» que la première. «C'est au conflit survenu l'été dernier à Gaza que je me référais dans mon tweet. La militarisation de l'apartheid n'a jamais atteint un tel niveau et servi un tel usage de la force que ce que l'on contaste aujourd'hui», explique-t-il finalement.

À noter : malgré cet humiliant désaveu, Bachelay continue fidèlement d'assurer la promotion de son candidat comme l'illustre cette interview réalisée -le mercredi 5 avril- à destination des citoyens musulmans.

Par son enfumage sur Radio J, le député Hamon semble tenter désespérement de gagner les voix  (pourtant minoritaires en nombre) de l'électorat juif et sioniste. 

Peu probable que son alignement de dernière minute sur la mouvance pro-israélienne puisse satisfaire les nombreux électeurs -dans sa circonscription des Yvelines comme dans le reste de la France- qui sont engagés en faveur de la Palestine et caricaturés par Haziza, Hidalgo et consorts en "boycotteurs antisémites".



HICHAM HAMZA

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